le coeur en miettes
ou le coeur lourd.
comme vous voulez.
je crois que tout ce week end, je n'ai pas vraiment "réalisé" si tant est que je réalise vraiment aujourd'hui.
hier soir, Jules a posé des questions pour finalement chuchoter "j'ai peur".
entendre cela de mon petit garçon de 9 ans, encore plein d'insouciance et d'innocence m'a déchiré le coeur.
depuis, j'ai cette énorme boule dans la gorge.
je pense aux parisiens qui ont dû reprendre leur quotidien ce matin, emprunter les transports en communs, laisser leurs enfants à l'école... je pense à ceux qui ont perdu un être cher.
ce vendredi soir, on a tous perdu quelquechose.
c'est de la douleur à "géographie variable", c'est si culpabilisant. c'est à notre tour, au tour de notre "monsieur-tout-le-monde" d'être touché.
combien de "messieurs-tout-le-monde" ont déjà été touchés par ces atrocités, ces barbaries ?
on a expliqué des choses, on en a raconté d'autres aux enfants... je ne peux pas vous dire lesquelles, c'était compliqué. on comprend rien déjà nous-mêmes.
on a parlé avec nos émotions mais on est resté confiant devant eux, balayant nos peurs et nos angoisses.
celles qu'on éprouve pour eux.
on leur a finalement parlé d'amour et d'êtres humains.
je sais que, petit à petit, ce poids s'allègera.
je vous laisse des images de ce week end, des images drôles, des images de douceur et de partage aussi.
je vous aime fort.